BIENVENUE SUR LE SITE DE LA CONFERENCE ATM ECONOMIE ECOLOGIQUE

La Conférence aura lieu à Toulouse, du 4 au 6 juin 2025

Prolongation de la date limite d’envoi des résumés longs (environ 3 pages) : 30 novembre 2024

Soumission de votre résumé : https://atmeconecol2025.sciencesconf.org/submission/submit?lang=fr

Décision du comité scientifique : 15 janvier 2025

Date limite d’inscription et d’envoi des textes complets des communications retenues : 10 avril 2025

L'appel est disponible ici: AAC_ATM_2025_TOULOUSE_site_25_aout_24_2_.pdf (sciencesconf.org)

 

Informations générales et thématique de la conférence

Les dernières décennies ont marqué la montée en puissance des thématiques écologiques au sein des modèles, des politiques et des études du développement, notamment dans des régions particulièrement vulnérables. Le changement climatique, la perte de biodiversité, la pollution de l’eau, le stress hydrique, les conflits socio-environnementaux ou encore les risques sanitaires sont aujourd’hui d’une extrême urgence. Ces enjeux ont des effets dévastateurs pour les pays des Suds, particulièrement vulnérables aux effets du changement climatique alors que ces pays contribuent moins aux émissions de gaz à effet de serre que les pays des Nords (Larrère, 2015). Ces pays sont aussi caractérisés par leur grande hétérogénéité, nécessitant de s’interroger sur leurs différentes réalités socio-écologiques.

Par ailleurs, force est de constater l’accélération considérable et sans précédent des taux d’extraction et de consommation des ressources, ainsi que l’expansion géographique des pratiques d’utilisation des sols massivement destructrices qui caractérisent le capitalisme mondial contemporain depuis la révolution industrielle. En outre, les défis environnementaux contemporains contribuent à reconfigurer les contours de l’action de multiples acteurs du développement à l’échelle internationale (organisations internationales, coopérations multilatérales, bilatérales, décentralisées), nationale et locale (États et leurs différentes institutions, organisations non gouvernementales, entreprises privées, organisations de la société civile) dont les logiques peuvent diverger, même fortement. Les enjeux écologiques sont ainsi susceptibles de percuter différents enjeux (augmentation de l’emploi, amélioration des revenus et des conditions de vie) avec des intérêts le cas échéant contradictoires de différents groupes sociaux. Leur mise en œuvre peut alors être traversée par des effets de hiérarchies, des inégalités et des rapports de domination.

L’économie écologique, incluant plusieurs tendances dont la socio-économie écologique, traite non seulement des défis environnementaux contemporains mais apporte aussi un éclairage analytique dans un large éventail de domaines de spécialisation, y compris les sciences de l’environnement, la sociologie, l’anthropologie, la biologie et surtout elle est centrale et fédératrice dans des recherches théoriques et appliquées interdisciplinaires traitant des questions de soutenabilité (Petit et al., 2022).

L'économie écologique s’inspire de l’économie institutionnaliste permettant de comprendre la diversité des systèmes et des dynamiques économiques et visant à mieux saisir le rôle des institutions dans la vie économique (AFEP, 2023). Elle se décline à différentes échelles. Celle de la macroéconomie écologique s’intéressant à des dynamiques agrégées à l’échelle d’un pays ou d’un groupe de pays avec une attention particulière portée sur les évolutions, la dynamique ainsi qu’au contexte historique et social, dans le champ des rapports sociétés-nature dont l’analyse pionnière est initiée par Georgescu-Roegen (1971), Meadows et al. (1972), Boulding (1973), Daly (1977), Passet (1979) et Sachs (1980). Celle de la méso-économie écologique s’intéressant à une échelle (ou niveau d’agrégation) intermédiaire entre macro et micro, en visant à rendre compte de la pluralité de systèmes socio-productifs inscrits dans des secteurs d’activités et dans des territoires particuliers, ainsi que de leurs logiques de fonctionnement et d’évolution. Cela suppose d’identifier les institutions, les acteurs, les régularités, les bifurcations et la dynamique des rapports de force et compromis sociaux qui reconfigurent l’espace des relations méso encastrées dans celui de la biosphère. Celle de la micro-économie écologique prête, quant à elle, une grande attention aux comportements des acteurs et développe ainsi une micro-économie originale, fondée sur l’influence réciproque entre individus, institutions et organisations, sur l’analyse de la construction sociale des marchés comme celui de la consommation. Elle s’intéresse aussi à la diversité des organisations économiques, à leur fonctionnement interne, à leurs dynamiques, en lien avec des préoccupations écologiques, sachant qu’il existe une diversité de modèles d’entreprises relativement (in)adaptés à des environnements institutionnels, sociaux, concurrentiels, territoriaux, écologiques eux-mêmes diversifiés et évolutifs.

En définitive, l’économie écologique accorde de l’importance aux aspects institutionnels, de gouvernance et de soutenabilité. Elle consacre un espace conséquent à l’étude de nombreuses dimensions institutionnelles pertinentes, notamment les conventions sociales fixant les frontières des marchés, l’inégalité dans la répartition sociale de la pollution et des risques environnementaux, la gouvernance des ressources communes, l’interaction entre la réglementation publique, les pratiques, voire les savoirs endogènes érigés en règle des communautés, traversées par des conflits, et la dynamique de marché, ainsi que le rôle des indicateurs et l’utilisation d’outils d’aide à la décision publique et privée. Dans un tel contexte, comment se façonne l’action pour le développement en lien avec l’économie écologique ? Quels contours prend-elle ? Quelle place les logiques politiques, économiques, sociales des acteurs, et l’évaluation prennentelles dans ce paysage ?

Compte tenu de l’ampleur des défis actuels en matière de gouvernance, à différentes échelles spatiales et temporelles, associés à la crise environnementale mondiale, la dimension institutionnelle constitue le marqueur des XXXXes journées de l’Association Tiers Monde (ATM), organisées par le Lereps Sciences Po Toulouse, avec l’appui de la Société Francophone d’Économie Écologique (SOFEE). Ces journées se proposent d’articuler la réflexion sur l’économie écologique et les études et acteurs du développement, ainsi que les dispositifs qui sont élaborés au sein de politiques et de l’action publiques, sans oublier les mécanismes d’évaluation de la soutenabilité pour et dans les pays des Suds.

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